Encadrement des loyers à Paris : impact sur le marché immobilier

Une première application de la loi ALUR

L’actualité immobilière est dominée en ce début d’été par cette première application de la loi ALUR, votée alors que Cécile Duflot était encore ministre du logement et laissée de côté faute de décrets d’application, le gouvernement de Manuel Valls y étant moins favorable.
Les loyers parisiens seront désormais bornés à chaque nouvelle location et ne pourront, sauf exception motivée, dépasser de plus de 20% un loyer de référence calculé en fonction de la zone à l’intérieur de la capitale et du type de bien.

Une pression baissière sur l’évolution du prix de l’immobilier ?

Le marché parisien de l’immobilier est déjà peu intéressant pour les bailleurs, les loyers généralement pratiqués ne produisant pas un rendement suffisant au regard d’autres biens, notamment en province : même si les loyers parisiens sont élevés dans l’absolu, ils sont relativement bon marché au regard de la valeur à la vente des biens immobiliers.
Cet encadrement au titre de la loi ALUR, qui devrait brider les loyers, peut donc à terme entraîner à la baisse l’évolution du prix immobilier à Paris, les bailleurs étant incités à se retirer du marché, ce qui diminuerait d’autant la clientèle solvable : s’il y a moins d’acheteurs, les prix risquent d’être entraînés à la baisse à plus ou moins longue échéance. Sans doute vaut-il mieux, si l’on souhaite vendre un bien immobilier, anticiper et ne pas attendre qu’un tel mouvement ne se produise.