Une baisse significative des APL dès 2016
Le montant global des Aides Personnalisées au Logement (APL) devrait, selon le projet de budget, baisser de 225 millions d’euros. Cette baisse se ferait au détriment des anciens étudiants accédant pour la première fois à un emploi, des personnes disposant d’un certain patrimoine voire même des locataires s’acquittant d’un loyer trop élevé.
Le détail des mesures est susceptible d’évoluer durant le processus législatif à venir, notamment en fonction des vives réactions suscitées par ce premier projet et des amendements qui viendraient à être déposés par les parlementaires. Cependant si elles sont globalement confirmées, ce qui est probable au vu de la majorité dont dispose encore le gouvernement à l’Assemblée Nationale, elles pourraient influer défavorablement le marché immobilier.
Un impact défavorable aux propriétaires bailleurs
La diminution des APL, quel que soit le détail des mesures effectivement appliquées, va par définition diminuer les loyers que pourront verser les locataires. La diminution de la demande locative est potentiellement susceptible de faire baisser les loyers, et par ricochet les prix moyens du m² (en tenant compte de l’évaluation d’un bien immobilier sur la base de la capitalisation correspondant à son rendement).
L’impact maximal est à attendre dans les zones à loyers élevés comme Paris : le rendement locatif y est déjà plus faible qu’ailleurs, et ces zones pourraient être spécifiquement visées par des mesures visant à exclure les loyers trop élevés du bénéfice de l’APL. Les conséquences seront en revanche sans doute beaucoup plus faibles dans les zones moins tendues, telles que le département du Nord.