Le rebond de la primo-accession : des différences notables selon les régions

Une conjoncture à nouveau favorable

La crise économique de ces dernières années avait eu pour résultat de diminuer le pouvoir d’achat des Français et donc de faire chuter le nombre de ventes aux primo-accédants. Cependant, la tendance semble s’inverser et, selon une étude publiée par le réseau immobilier Guy Hoquet, le volume des ventes devrait connaître une augmentation de l’ordre de 5% en 2015.
Ce retour des primo-accédants est dû à une notable baisse des prix de l’immobilier conjuguée à un fort recul des taux d’emprunt, dont on annonce la remontée pour 2016. Cela engendre en effet une augmentation du pouvoir d’achat suffisante pour pousser de nombreux candidats à la propriété à passer à l’acte.

Des disparités importantes selon les régions

On constate tout de même que la situation n’est pas la même en Ile-de-France et en région. En Ile-de-France, tout d’abord, les primo-accédants voient leur apport et leur budget baisser et ils représentent seulement environ 20% des ventes, ce que entraîne un recul de l’ordre de 7% par rapport à 2014.
En région par contre, ils sont en hausse de 26%, grâce à l’efficacité du PTZ et aux taux d’emprunt toujours très bas. En effet, le PTZ ayant été remanié, davantage de ménages ont pu en bénéficier. On constate de plus un allongement de la durée des crédits, ce qui permet aux ménages plus modestes de se lancer dans l’achat immobilier.
Il existe cependant quelques exceptions. Ainsi, les ménages souhaitant acheter en zone A (Côte d’Azur, Corse-du-Sud, Lyon ou Lille par exemple) et A bis (Paris et Ile-de-France), c’est-à-dire les plus chères et les plus difficiles, ont subi une baisse du PTZ auquel ils avaient droit, ce qui représente une perte importante de pouvoir d’achat et donc d’apport personnel.