Les primo-accédants sont devenus les cibles privilégiées des propriétaires de biens immobiliers qui voient leur net vendeur se déprécier d’année en année. La capitale échappe-t-elle à la tendance du moment?
Des prix net vendeur en chute libre
Depuis 2008, les ventes de biens immobiliers et les prix net vendeur associés diminuent partout en France. C’est pour enrayer cette spirale infernale que le gouvernement Valls a pris des mesures en faveur de la relance d’un marché immobilier bien morose en septembre dernier. Les dispositions concernant notamment l’accession au prêt à taux zéro et les baisses de fiscalité vont dans le sens de la reprise du marché. Ces mesures viennent s’ajouter aux taux de prêts bancaires immobiliers historiquement au plus bas. En ce début 2015, les professionnels de l’immobilier constatent une légère augmentation du nombre des ventes surtout dans l’immobilier ancien. Sur un marché devenu largement compétitif (prix en baisse et conditions financières plus favorables), les spécialistes escomptent bien une augmentation du nombre d’acquéreurs primo-accédants qui avaient tendance à décroître ces dernières années.
Les primo-accédants de moins en moins nombreux à acheter
Les jeunes ménages n’ont pas été épargnés par la crise financière puis économique qui a suivi la déroute des banques mondiales en 2008. Augmentation de la précarité et du chômage, baisse sensible des revenus ont durement atteint le pouvoir d’achat immobilier des jeunes ménages français durant la dernière décennie. Ainsi, le nombre de primo-accédants en France a nettement diminué en passant nettement sous la barre des 50% en 2014. Jusqu’à ce début d’année 2015 où la pente semble s’inverser (+3% du nombre de primo-accédants sur les 3 premières années). Mais la situation est différente selon les villes et les régions. A Paris où le prix moyen du mètre carré flirte avec les 8 000 euros, les conditions d’acquisition d’un premier bien immobilier sont encore plus difficiles qu’en province. De nombreux jeunes ménages continuent cependant de regarder les monuments de Paris depuis leurs appartements dans les tours des villes de banlieue de Seine-Saint-Denis ou des Hauts-De-Seine en rêvant un jour d’échanger leur bien immobilier avec un petit pied à terre dans Paris Intramuros. Ce jour n’est peut-être pas si éloigné que cela pour certains…
Les mesures à la disposition des primo-accédants à Paris
Si le taux d’accession à la propriété reste de l’ordre de 40-45% en province, il descend en dessous de 10% dans la capitale. Pour inciter davantage de primo-accédants à investir dans Paris intramuros, les solutions adaptées ne manquent pas. Le prêt à taux zéro plus tout d’abord. Il est destiné aux primo-accédants investissant dans leur résidence principale. Le pass-foncier représente une aide d’étalement des remboursements de prêts contractés par les primo-accédants pour l’acquisition de leur résidence principale dans le neuf. Le PAS (ou prêt à l’accession sociale) est un prêt à faible taux d’intérêt qui peut sérieusement aider les ménages aux revenus particulièrement modeste à l’accession à la propriété. Dans le cas de certaines rénovations (économies d’énergie, remise aux normes environnementales), les primo-accédants peuvent compter sur l’eco-prêt à taux zéro pour effectuer les travaux nécessaires.