Des mesures limitées en matière de location
La principale proposition dans le domaine locatif du favori des sondages est la création d’un bail mobilité, destiné à un public pour l’instant exclu du marché mais assorti de droits moindres (et en particulier d’une durée inférieure à un an). Le flou de cette nouveauté rend encore difficile l’estimation de son impact : s’agira-t-il d’une mesure marginale, ne concernant que peu de personnes, ou au contraire ouvrira-t-elle un nouveau marché locatif moins rigide, répondant à la fois au besoin de locataires à faibles ressources et à l’envie de souplesse de certains investisseurs ?
L’autre point important des propositions d’Emmanuel Macron dans ce domaine est la remise en cause de l’encadrement des loyers dans les zones concernées (Paris notamment). Cette remise en cause est cependant annoncée comme devant intervenir progressivement, et ne devrait donc pas bouleverser le marché locatif à brève échéance.
Une politique de construction volontariste dans les zones tendues ?
Le candidat d’En Marche a en revanche présenté comme une priorité la construction de nouveaux logements à Paris et dans les autres zones en déficit de logements, en particulier en assouplissant les règles de construction et en limitant les recours susceptibles de geler les projets. Une telle relance de la construction, si elle est effective, serait susceptible à terme d’exercer une pression baissière sur les prix m2, par effet mécanique de l’accroissement de l’offre en regard d’une demande relativement constante.
Les prix élevés que l’on peut constater aujourd’hui en demandant une estimation immobilière à Paris ou bien une estimation appartement à Nice pourraient alors se révéler des records sans lendemain : ceux qui souhaitent vendre un bien immobilier dans ces zones demandées auraient dans ce cas intérêt à le faire pendant qu’ils peuvent profiter des prix moyens du m2 actuels !