Les chiffres annoncés en mars 2015
La courbe de Jacques Friggit est la référence en matière d’immobilier et plus particulièrement de bulle immobilière. Elle montre comment les prix évoluent et influencent le pouvoir d’achat des ménages. En mars 2015, plusieurs faits sont mis en exergue. Premièrement, les prix de vente ont déjà amorcé une baisse mais pas suffisamment importante pour permettre aux ménages les plus modestes d’acquérir un logement. Deuxièmement, les gains générés par des taux d’intérêt immobiliers de plus en plus bas ne suffisent pas à combler le manque même si la situation est en voie d’amélioration. Les achats sont en légère hausse mais avec des durées de crédit très longues allant jusqu’à 30 ans. La première conclusion qui s’impose est la suivante : la bulle immobilière se dégonfle mais le processus est extrêmement lent.
Les commentaires des professionnels de l’immobilier
C’est un fait, la « bulle immobilière » engorge le marché : les prix au m² n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1960 mais la hausse spectaculaire à partir de 1998 (+15,2% par an) a conduit à un marasme encore ressenti en 2015. Le pouvoir d’achat des ménages, même s’il a fortement augmenté depuis l’été 2014, n’est pas suffisant pour combler le ratio prix immobilier/revenus égal à 6 en province et à 12 sur Paris. Même les personnes les plus aisées ont du mal à envisager l’acquisition d’un bien. Si ce phénomène tend à s’inverser, c’est bien grâce à la baisse des prix et au dégonflement de la bulle. Mais pour que l’activité reprenne réellement, il faudrait une chute des prix supérieure à 4% par an durant au minimum 10 ans ainsi qu’une hausse minimum des revenus des foyers français de 1,5%.