Un coup de pouce au pouvoir d’achat immobilier des acheteurs
Les achats immobiliers sont, dans la plupart des cas, largement financés par l’emprunt. La mensualité maximale est définie en fonction des ressources du ménage emprunteur (usuellement 30 % du revenu). Le montant susceptible d’être emprunté, à ressources constantes, varie donc à l’inverse des taux d’intérêt pratiqués : plus ceux-ci sont bas, plus l’emprunteur peut disposer d’un capital important… et donc envisager l’achat d’un bien immobilier plus cher.
Les taux d’intérêt bas ont ainsi permis aux acheteurs de faire face aux prix m2 élevés, notamment à Paris, et expliquent en bonne partie les niveaux records de prix m2 atteints actuellement. La stabilisation observée en mai (avec des taux moyens variant de 1,30 % à 2,00 % suivant les durées) est donc ainsi un facteur de soutien du marché immobilier… si cependant elle s’inscrit dans la durée !
Une embellie de courte durée ?
Les récentes déclarations de Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Européenne, laissent entendre que la politique monétaire très accommodante de l’institution va progressivement se normaliser… ce qui entraînera probablement une hausse des taux d’intérêt ! La prudence de la BCE prémunit contre une hausse brutale de ces taux d’intérêt, qui devraient donc rester modérés en 2017, mais à plus long terme (et dès 2018), c’est l’inconnu : difficile de pronostiquer jusqu’où pourront monter les taux…
Les prix m2 élevés actuels, que l’on peut facilement constater en demandant une estimation immobilière à Paris ou une estimation immobilière à Strasbourg, résisteront-ils à la reprise de la hausse des taux ?
