Le risque de bulle immobilière en Suisse favorise-t-il le marché français ?

L’avis des experts

D’après les récentes analyses des experts et économistes, la bulle immobilière représenterait un danger de plus en plus menaçant en Suisse. Les prix au m² des logements en propriété et des résidences destinées à la location ont connu plusieurs hausses significatives en 2014 (+2.4%) et semblent avoir du mal à se stabiliser. L’indice utilisé par l’École polytechnique de Zurich confirme d’ailleurs les craintes des économistes : affiché à 1.31 début mai 2015, il tend de plus en plus vers le seuil critique annonçant le début de la bulle (indice 2). L’immobilier de prestige reste un marché à part et est difficile à commercialiser. Face à de telles craintes, on comprend que les investisseurs helvétiques cherchent un nouveau souffle du côté français, là où les prix commencent à baisser.

Un marché en dents de scie

Hausses et baisses répétées des prix de l’immobilier conduisent à s’interroger sur la bonne santé du marché suisse. La dévaluation du Franc suisse puis la baisse des taux hypothécaires et la hausse de la demande dans certaines villes cotées ont conduit à une situation inédite. Comme en France, de fortes disparités existent entre les régions. Le nombre d’acheteurs potentiels tend à reculer dans les zones les plus chères et le temps de mise en vente est plus long. Pourtant, les écarts de prix sont de plus en plus réduits. Les spécialistes prévoient donc une hausse modérée en 2015, soit une augmentation maximum de +0.5%. Pour comparaison, en France, les prix n’ont commencé à reculer qu’après une longue période de latence.

Si la bulle immobilière assombrit le marché suisse, les vendeurs français dans les régions limitrophes devront s’attendre à un intérêt grandissant de clients suisses pour leurs biens.