Les déboires de la Grèce peuvent-ils déstabiliser le marché immobilier français ?

La Grèce et ses dettes insurmontables

Le référendum est clair : les Grecques rejettent à 61.31% les propositions des représentants européens. Même si le premier ministre Alexis Tsipras dit vouloir continuer les négociations pour rester dans la zone euro, les conséquences risquent d’être difficiles à admettre par les autres habitants de l’Europe, soumis eux aussi à des restrictions budgétaires plus ou moins draconiennes. Une réunion est prévue mardi 07/07 à Bruxelles : les chefs d’État sont conviés à réfléchir aux nouvelles propositions des autorités grecques et du ministre des finances nouvellement élu : Euclide Tsakalotos.
Si les négociations échouent une nouvelle fois, des conséquences sont attendues sur un plan économique, politique et financier.

Les retombées possibles sur le marché immobilier français

Le marché immobilier français repart sur des bases saines. Depuis plusieurs mois, les transactions sont en hausse. Si la Grèce sortait de la zone euro, cela pourrait déstabiliser l’économie. Pourtant, les officiels s’accordent à dire que la catastrophe serait bien réelle pour la Grèce mais que la situation ne serait pas dramatique pour des puissances telles que la France et l’Allemagne. Ce que l’on peut craindre est la fragilisation de certaines banques (le Crédit Agricole détient par exemple plus de 3 milliards de créances en Grèce) : si la BCE et les banques ayant octroyé des prêts en Grèce se sentent menacées, les taux d’intérêt d’emprunt risquent de ré-augmenter. Les prêts pourraient à nouveau être délivrés au compte gouttes. Ce serait alors un nouveau défi à relever pour les vendeurs. Premièrement, les prix de vente devraient baisser fortement pour que les biens trouvent preneur. Deuxièmement, les délais de mise en vente seraient bien plus longs (ils sont inférieurs à 90 jours actuellement).