Une mesure à fort impact sur les prix moyens du m²
Cette première mesure de la loi ALUR, plafonnant les loyers des nouveaux baux sauf à de rares exceptions, a pour effet immédiat de limiter le rendement locatif des biens donnés en location par des bailleurs : à prix moyen du m² constant, le loyer, calculé lui aussi en fonction de la surface du logement dans une zone donnée, sera limité et donc le rendement ne pourra augmenter qu’en cas de baisse de la valeur du bien.
L’impact immédiat de la mesure est donc clairement baissier pour le marché immobilier à Paris, les investisseurs n’ayant pas intérêt à acquérir des biens surévalués sauf à se contenter de rendements dérisoires.
Vers un marché immobilier assaini à plus long terme ?
L’impact à plus long terme est en revanche moins certain. La limitation, dans un premier temps, des prix au m² dans une ville déjà intrinsèquement chère peut d’une part éviter la constitution d’une bulle spéculative, comme celle en cours à Londres, et la pierre conserve d’autre part sur le long terme l’avantage d’être un placement sécuritaire dans une période d’incertitudes économiques (crises grecque, asiatique…).
Le rendement, même limité, se compare encore très favorablement à ceux des produits monétaires, compte tenu des taux durablement bas en Europe, et n’est pas si éloigné que cela de celui des actions alors que celles-ci présentent une volatilité et un risque bien supérieurs à ceux du marché immobilier !