Les quartiers populaires ont la cote à Paris

Le glissement vers l’est des acheteurs français

Le marché immobilier parisien reste tonique, avec des prix moyens du m² au-delà de 9000 euros en raison de l’attractivité de la capitale pour de nombreux étrangers, dont les moyens sont souvent sans commune mesure avec ceux des franciliens. Les acheteurs non français jettent plutôt leur dévolu sur les arrondissements centraux ou le triangle d’or, faisant s’y envoler les prix.
Les franciliens ont pour beaucoup du mal à suivre cette escalade des prix moyens du m², et, si les familles nombreuses ont souvent été contraintes de choisir la banlieue, beaucoup se replient également sur l’est parisien, dont les arrondissements affichent des prix plus modérés, quoiqu’encore sans mesure avec ceux de la province et même de la plupart des banlieues.

Des arrondissements en pleine transformation

Ainsi le XXème arrondissement est en pleine mutation : les friches en déshérence sont progressivement remplacées par de nouveaux programmes immobiliers flambants neuf et l’arrondissement est ainsi désormais prisé des bobos qui y trouvent un bon compromis entre les prix et la situation.
Le XIXème arrondissement reste quant à lui hétérogène, mais les quartiers autour des Buttes-Chaumont sont fort prisés, de même que certaines parties du XVIIIème arrondissement.
L’intérêt de ces acheteurs pour des biens autrefois délaissés assure le maintien du marché immobilier dans ces quartiers jadis populaires, en créant une demande solvable qui assure le soutien des prix des biens disponibles (sachant que les nombreux immeubles HLM dans ces quartiers populaires sont par définition hors marché et restent largement inaccessibles pour les classes moyennes, même en location).