Quels taux espérer début 2015
Les experts du secteur s’accordent à penser que les taux immobiliers vont encore chuter en 2015. Relevés entre 2,20% et 2,30% en début d’année, ils risquent de passer sous la barre des 2% avant la fin du premier trimestre. Pour information, le taux moyen des crédits immobiliers en décembre 2014 était plus proche des 2,40%. La cause de ce revirement programmé est certainement l’annonce de la Banque Centrale Européenne qui assure aux banques un accès plus simple et moins onéreux aux liquidités. Le nombre de prêts concédés (prix net vendeur + frais) a ainsi considérablement augmenté avec une variation de plus de 6% par rapport au trimestre dernier.
Les banques ont à présent toutes les raisons de faire jouer la concurrence pour influencer les ménages primo-accédants mais aussi les investisseurs désirant bénéficier des nouvelles lois sur l’immobilier ; l’enjeu principal étant d’attirer une nouvelle clientèle d’actifs. Ce phénomène favorise la reprise : le pouvoir d’achat est boosté.
Les répercussions sur le secteur de l’immobilier
Les prix de l’immobilier varient fortement d’une ville à l’autre. Le net vendeur dépend grandement de la demande de logements dans le secteur mais aussi de l’emplacement, de l’environnement et des commodités alentours. Si le financement est un frein à l’accession à la propriété, la baisse des taux immobiliers peut aider à la mise en œuvre d’un projet. L’acquéreur emprunte moins longtemps en déboursant des mensualités moins élevées. Les banques demandent encore des garanties (en général 10% d’apport, une caution ou une hypothèque) mais permettent parfois de moduler le prêt immobilier en fonction de ses revenus. Conséquences : les acheteurs sont plus à même de choisir le bien qui leur convient même si le prix net vendeur semble un peu élevé.
Par ailleurs, qui dit baisse des taux de l’immobilier dit aussi baisse des taux de livrets d’épargne ! Le temps n’est plus à faire fructifier ses économies mais bien à investir dans des valeurs sûres.
La conjoncture immobilière en 2015
Si l’on analyse le marché immobilier, on s’aperçoit d’une hausse significative de la demande depuis octobre 2014. Les plus réticents à emprunter sont aujourd’hui rassurés par les montants demandés pour le remboursement de leur crédit. Le nombre de compromis signés augmente quel que soit le prix moyen net vendeur.
Par ailleurs, les prix entendus net vendeur tendent à baisser dans certaines zones (et à augmenter dans d’autres). Ainsi, les prix net vendeur à Paris peuvent être 10 fois supérieurs aux prix net vendeurs de la plupart des villes de province.
Si les prix au m² dans l’ancien (net vendeur hors frais notariés) ont tendance à chuter (de 0,5 à 1%), les prix au m² de l’immobilier neuf dans certaines parties bien cotées de l’Hexagone progressent encore. Le net vendeur est revu régulièrement à Amiens, Brest ou Strasbourg alors qu’il résiste fièrement à Lyon, Toulouse ou dans les belles villes de la Côte d’Azur.