Si nos rivages côtiers sont grignotés progressivement, il en va de même du net vendeur des villégiatures de bord de mer. Bretagne, Normandie, Pays basque,… même les résidences secondaires les mieux placées devront aligner leur prix de vente.
Des négociations longues et laborieuses
Les belles demeures du littoral subissent les assauts de la crise tout autant que les tempêtes. Double pénalité car leur entretien, soumis à la violence des éléments, principalement sur le bord de l’Atlantique et de la Manche, est obligatoire et coûteux sous peine de voir dévaluer son bien rapidement. Les effets de la crise sont très sensibles sur le domaine des résidences secondaires car le marché est saturé. Cela entraîne des négociations longues et des baisses de prix de vente allant de 5 à 8% dans le meilleur des cas.
La résidence secondaire, un marché en repli
En 2014, les villégiatures se sont vendues avec un repli de près de 20% par rapport aux années 2000. La Bretagne est un secteur particulièrement touché, les ventes d’appartements reculent de 7% et les maisons affichent un repli à 4% pour l’ensemble du littoral ouest.
La demande des familles est aujourd’hui différente. Les séjours en vacances sont plus courts et s’effectuent davantage dans un esprit de découverte. Avoir une villégiature de vacances où l’on se retrouve en famille a donc perdu beaucoup de sa signification. A l’inverse, les locations touristiques, les gîtes et les chambres d’hôte ont le vent en poupe. Les familles préfèrent louer un pied à terre plutôt que d’acheter une résidence secondaire et de faire face à toutes les charges qui en découlent.
Certains secteurs font de la résistance
Si la Baule, Pornic, La Rochelle et Dinard affichent un prix de vente en baisse d’environ 6%, à Saint-Malo ou Deauville les prix restent élevés et ne subissent en général aucune baisse.