Le même scénario que pour les incidents de Roye
L’histoire se répète donc à Moirans, ville iséroise au demeurant éloignée des violences banales que connaissent les grandes agglomérations françaises. Comme à Roye cet été, tout part d’une demande de sortie de prison sous escorte pour qu’un jeune homme puisse assister aux funérailles de son frère, décédé suite à un vol de voiture. Le refus de la justice d’autoriser la sortie n’aura pas tardé à déclencher une vague de violence inédite dans cette petite commune. Cagoulés, gantés, des dizaines de membres de la communauté du voyage ont dévasté un restaurant, incendié pas moins de 35 véhicules, et provoqué de nombreux dégâts dans la gare et sur les voies ferrées. Ce n’est que vers 20 heures que les forces de l’ordre ont pu reprendre le contrôle de la situation. Dans la commune voisine de Voreppe, une dizaine de véhicules ont également été incendiés.
Comment les habitants vont-ils réagir dans les prochaines semaines ?
Les habitants de Moirans encore sous le choc, s’interrogent sur la quiétude de la ville.
Dans les environs du quartier gare, avenue Joseph Trabbia par exemple, ou encore rue Roger du Marais où les événements ont été particulièrement violents, on s’interroge sur l’avenir, tout en sachant que rien ne pouvait laisser présager un tel déchaînement de colère. Pour certains, les opportunités de ventes et les crédits à bas taux sont peut-être le signal d’un départ pour une autre commune ? Quoi qu’il en soit, Moirans ne sera plus seulement associé aux centres de formations et au Parc Naturel Régional de Chartreuse.