Peut-on rétablir le contrôle des frontières en France ?

Suivre ou non le modèle allemand

Selon le porte-parole du gouvernement, le contrôle aux frontières sera la dernière alternative, même si la question de l’immigration reste la priorité fin septembre. L’Europe garde une obligation morale vis-à-vis des réfugiés politiques et il n’est pour l’instant pas question de faire de la répression. Pourtant, Manuel Walls l’a affirmé il y a quelques jours : la France continuera si nécessaire à surveiller la frontière franco-italienne et renforcera sa présence aux autres frontières avec la Suisse, la Belgique, le Luxembourg ou encore l’Espagne, comme l’Allemagne l’a déjà fait de son côté. La loi Schengen permet de prendre de telles mesures si les événements l’imposent. Certaines tensions sont déjà ressenties dans les villes frontalières où les forces de l’ordre sont renforcées alors que le Premier Ministre plaide pour une aide humanitaire raisonnée qui ne met pas en péril la sécurité des citoyens européens.

Les retombées sur le marché immobilier local

Comme de nombreuses villes en Alsace-Lorraine, Strasbourg connaît les difficultés des flux de migration. Chaque jour, des dizaines de frontaliers vont travailler en Allemagne. Les contrôles, s’ils deviennent de plus en plus fréquents, risquent de perturber le quotidien de ces citadins bercés par deux cultures. Aujourd’hui, le marché immobilier strasbourgeois est en berne. Une baisse de prix notable est constatée depuis le début de l’année. Le prix moyen au m² d’une maison était de 3167 euros au printemps. Il est de 2548 euros aux prémices de l’automne.
Les villes françaises à la frontière italienne supportent les mêmes tracas. Entre Vintimille et Menton, le flux des migrants est incessant. Pourtant, ici, les chiffres du marché sont plus mitigés. Menton enregistre une baisse des prix des appartements mais une hausse intéressante du prix des maisons depuis trois mois environ.