Une antenne-relais de téléphonie peut-elle dévaloriser un bien immobilier ?

La mise en place d’une antenne-relais de téléphonie sur une copropriété fait toujours débat entre les copropriétaires. Les opérateurs de téléphonie savent mettre en avant les avantages, notamment financiers avec des offres alléchantes, mais quels sont les risques lors de la vente d’un bien immobilier ?

Les avantages financiers pour la copropriété

Avant de se lancer dans l’installation, il faut bien étudier la proposition de l’opérateur (le projet, la prise en charge des travaux et de l’entretien, la responsabilité en cas de dégradation, la durée d’engagement, le loyer perçu…). Il est vrai que la proposition permet d’alléger considérablement les charges de copropriété au même titre que l’installation d’un panneau publicitaire sur la façade. Une partie des charges générales ou des travaux peuvent être pris en charge grâce aux loyers perçus ce qui n’est pas négligeable.

Quels sont les risques sanitaires ?

Le lien entre l’électrosensibilité et l’exposition aux ondes n’a jamais été prouvé mais le manque de recul sur les effets à long terme des ondes électromagnétiques fait débat entre vendeurs et acheteurs. Il faut savoir que l’antenne installée sur une copropriété dessert seulement les habitations voisines. Les ondes sont diffusées horizontalement. Ce sont les antennes installées sur les habitations voisines dont il faudrait se méfier. Il y a donc peu de risque d’être impacté par les ondes de l’antenne de sa propre copropriété. Mais où que nous soyons aujourd’hui, nous sommes exposés à toute sorte d’ondes : WIFI, téléphonie mobile ou encore antennes-relais.

Des idées reçues ancrées dans les mentalités

Les ondes font peur, c’est un fait ! Les acheteurs se méfient (à tort) des biens immobiliers disposant d’une antenne-relais de téléphonie. Les avantages financiers sont pourtant intéressants mais il est difficile de faire face à ces idées pré-reçues. La présence d’une antenne-relais peut décourager certains acheteurs, mais la réduction des charges peut à l’inverse s’avérer être positive à condition que le contrat ait été bien négocié au départ. L’acheteur va devoir calculer le montant réel des charges dans le cas où le contrat prendrait fin. Dès lors, l’avantage financier avancé ne sera que pure désillusion pour l’acquéreur.