Que faire en cas de proposition d’achat ?

Vous venez de recevoir une proposition d’un acheteur pour votre bien immobilier : que devez-vous faire et quelle est votre marge ?

Le prix, critère numéro un de la vente immobilière

Inutile de se voiler la face, le critère le plus important lors de la vente d’un bien reste encore et toujours son prix, autant du côté du vendeur que du côté de l’acheteur. Les intérêts des uns et des autres sont, à priori, contradictoires, puisque le vendeur veut vendre au prix le plus haut tandis que l’acquéreur, lui, espère acheter au prix le plus bas. Etant donné que l’évolution du marché de l’immobilier n’est guère favorable en ce moment, il s’agit plus que jamais d’adopter la bonne stratégie pour faire pencher la balance du bon côté.

La marge de négociation

On constate qu’un bien immobilier se vend rarement sans négociation. Partant de ce constat, comment déterminer la marge et sur quels critères se baser ? Le marché local dans lequel s’insère votre bien constitue un excellent baromètre pour vous indiquer la tendance. Généralement, la marge se situe autour de 10% de l’estimation du bien. Cependant, tout est relatif dans un contexte non porteur comme celui d’aujourd’hui. Ainsi, une majoration de 5% peut, dans certains cas, retarder la vente de quelques mois. Or, comme chacun sait, un bien qui tarde à être vendu peut être considéré comme suspect pour les acheteurs. Prudence donc avec la marge de négociation, le mieux étant de s’en remettre aux conseils d’expert de l’agent immobilier. Celui-ci est au courant de la tendance du marché immobilier dans votre secteur et maîtrise parfaitement les étapes de la négociation.

Que doit contenir la proposition ?

Lorsque vous recevez une offre d’achat pour votre bien immobilier, la première chose à faire est de vérifier que celle-ci est valable. Ce document doit en effet comporter quelques points précis, parmi lesquels la description et l’adresse du bien, le prix proposé ainsi que le délai de validité de l’offre, généralement de une à deux semaines. D’autre part, l’offre doit également stipuler les conditions d’acceptation et de renonciation. Quel que soit le prix proposé pour votre bien, vous avez l’opportunité de faire une contre-proposition de vente dans le délai imparti, via votre notaire ou votre agence immobilière. Ce document annule automatiquement la proposition précédente et sera rédigé de la même manière, à ceci près que c’est vous qui fixez le prix et les conditions cette fois.

Que se passe-t-il ensuite ?

Lorsqu’il reçoit votre contre proposition, l’acheteur potentiel est libre d’accepter ou de la refuser. Si votre proposition est acceptée, l’étape suivante consiste alors à établir une promesse de vente ou un compromis de vente. Dans l’un ou l’autre cas, les droits et les devoirs de chaque partie sont différents. La promesse engage le vendeur à réserver son bien pour une personne précise tandis que le compromis engage les deux parties vers un contrat de vente formelle, avec dédommagements éventuels à la clé si la transaction n’arrive pas à son terme.