Les quartiers les plus prisés risquent d’être les pieds dans l’eau
La crue record de 1910, durant laquelle les Parisiens ont dû se déplacer en barque, est restée dans la mémoire collective… mais n’a pas eu d’influence sur les prix moyens du m², puisqu’il est aisé de constater que les zones inondées figurent parmi les quartiers les plus chers de la capitale !
Le IVème arrondissement se trouve ainsi en première ligne, mais aussi parmi ceux enregistrant des records pour les prix au m². La crue record de 1910 avait pourtant rappelé l’origine du toponyme du Marais, datant de l’époque où la Seine, moins canalisée, envahissait parfois la zone, et cela devrait sans doute inciter à la prudence quant à certains logements atypiques tels que ceux annexant une cave voûtée comme pièce supplémentaire. Le VIIIème arrondissement, abritant le Triangle d’Or au sein duquel ont été relevés certains des prix au m² de la ville, est lui aussi largement inondable.
La plus grande partie de la capitale est naturellement protégée
Les crues telles que celle de 1910 sont cependant rarissimes à Paris, le précédent record datant du règne de Louis XIV (en 1658 !), et la plupart des montées de la Seine n’ont pas d’impact réel dès que l’on s’écarte des berges du fleuve. La capitale est loin d’être plane, et aussi bien les arrondissements populaires du Nord-Est parisien que la quasi-totalité du XVIème arrondissement se trouvent bien au-dessus du niveau de la Seine même lors des événements les plus dramatiques.
Paris est ainsi pour l’essentiel largement protégé d’une montée des eaux, qu’elle soit due à une crue exceptionnelle ou même à un changement climatique d’envergure, et la sérénité du marché immobilier parisien n’a rien d’anormal.