Une longue histoire semée d’embûches
Cela fait plus de 50 ans que le projet est dans les cartons. A l’instar de nombreux autres programmes de cette envergure, qu’ils soient routiers ou aériens, une guerre sans merci oppose les défenseurs du « oui » à ceux du « non » à propos de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Elus, habitants de la Loire-Atlantique, zadistes de toute la France, écologistes et entrepreneurs débattent avec vigueur de ce projet de construction.
Les uns réclament une meilleure interconnexion entre l’avion, le train et la voiture, les autres interpellent les pouvoirs publics sur la richesse écologique des lieux et sur la possibilité d’adapter l’existant.
Cette question alimente-t-elle les débats sur l’immobilier ?
Comme c’est le cas dans ce type de projet, les spéculations immobilières vont bon train. La mise en service de cet aéroport va générer des passages d’avion à basse altitude dans les axes des nouvelles pistes, tandis que l’aéroport actuel sera délaissé. Pour le voisinage, les enjeux sont énormes. Les propriétaires de biens immobiliers situés sous le nouveau tracé risquent de voir leurs biens fortement dévalués, tandis que d’autres se frottent déjà les mains à l’idée de la hausse du prix moyen que générera la fin de l’aéroport actuel. Dans ce climat, la guerre de l’information prime. A Treillères,
Grandchamps les Fontaines ou encore Vigneux-de-Bretagne, banlieue de Nantes et villes proches de l’estuaire, les prix moyens au mètre carré pour une maison oscillent entre 2000 et 2200 euros à l’heure actuelle. Quelle pourrait être la moins value à la revente une fois le projet définitivement adopté et les travaux débutés ?