Des conditions hivernales plus douces dans toute la France
Un cerisier en fleur au 31 décembre, un thermomètre extérieur qui affiche le même jour pas moins de 14 ° C en Lorraine, des oiseaux migrateurs qui s’arrêtent en cours de chemin, étonnés de trouver dans le centre de la France une douceur méditerranéenne : tel est le tableau de cet hiver 2015-2016. Derrière ces conditions particulières, il est légitime de se poser la question de la fréquence croissante avec laquelle les saisons se radoucissent. Chaque année, les météorologues annoncent des records de températures. En ligne de fond, la question serait de savoir si les régions attractives pour leur climat, et donc chères, ne vont pas s’étendre à d’autres qui jusque là pratiquaient des prix plus bas ? Pire : les stations balnéaires du Sud ne deviendront-elles pas trop chaudes et moins fréquentées par les touristes à cause de vents plus importants et d’orages violents ?
Vers une homogénéité des prix de l’immobilier ?
Si l’on sait que la douceur et surtout la douceur hivernale motive le départ vers le sud de nombreuses personnes, elle s’accompagne également de conditions immobilières plus difficiles. Qu’en serait-il si la moitié de la France était soumise au climat méditerranéen ? Le marché de l’immobilier, basé sur les lois de l’offre et de la demande, frémirait-il dans des régions où il restait jusque là timide ? On pense notamment aux arrières-pays des bords de l’océan Atlantique, moins peuplés mais plus sensibles au réchauffement climatique.
Il est encore trop tôt pour le répondre à ces questions mais il va de soi que le prix au mètre carré des appartements ou des maisons va augmenter avec la température moyenne.