C’est à partir de 2008 que l’on commence à s’interroger sur des baisses qui apparaissent dans certains départements de Province. Tout d’abord limité à l’ancien, les baisses ont ensuite gagné progressivement l’ensemble du marché avec cependant des différences significatives selon les régions et les secteurs. La légère embellie de 2010 dans certaines zones n’a malheureusement pas perduré. Actuellement les pronostics de l’année 2015 annoncent soit une baisse soit une légère stabilisation. Étude point par point de ces évolutions.
De 2008 à 2011 selon la chambre des notaires
Les courbes réalisées d’après les ventes de biens immobiliers en France indiquent déjà une baisse dans les années 2008 et 2009 avant une spectaculaire remontée en 2010 qui redonne espoir et engage certains à spéculer sur l’immobilier. Mais en 2011, la baisse, de retour pour une durée plus longue, frappe davantage les appartements anciens et les maisons anciennes en Province. L’inflation entre mars 2008 et la même période en 2011 était de 4,5 %. Les prix immobiliers sont loin d’avoir suivi l’inflation, ils ont suivi la courbe inverse. Les appartements anciens accusent une baisse de -7,4 % en moyenne dans 58 départements sur 86 et les maisons de -3,5 %. Seul le département du Nord se positionne avec + 0,5 %.
Les départements les plus touchés
En 2011, 16 départements affichent une baisse de plus de 10 % : Lot et Garonne, Meurthe-et Moselle, Meuse, Allier, Hautes-Alpes, Corrèze, Creuse, Dordogne, Indre, Isère, Loire, Pyrénées-Orientales, Savoie, Vendée, Haute-vienne, Yonne. 12 départements sont à la hausse (par rapport à 74 départements vers la baisse). Les prix se sont mis à baisser à peu près partout à partir de l’été 2011 et même à Paris après l’embellie constatée au début de l’année 2010
Quelles perspectives pour 2015 ?
De 2012 à 2014, le marché a continué à s’effondrer, entraînant même la région parisienne dans un sillage à la décrue. En 2014 les constructions se sont considérablement ralenties, entraînant la chute du secteur du bâtiment. Les surfaces immobilières conséquentes peinent à se vendre, l’immobilier de prestige est en berne, les transactions très longues et souvent victimes de négociations importantes. Seules les petites surfaces connaissent un regain d’intérêt sur le dernier trimestre de l’année 2014, mais avec des prix adaptés. Le cœur de la région parisienne a été touché en dernier, mais il connaît actuellement les même difficultés que la Province avec une décote cependant moins importante. Dans l’ensemble en 2014 les prix ont baissé en moyenne de 1,3 %. 2015 n’apparaît pas comme un miracle. S’il y a un peu plus de visiteurs au dernier trimestre 2014 cela fait espérer des transactions au début d’année 2015. Néanmoins certains observateurs annoncent que les prix des biens immobiliers sont revenus au niveau de l’année 2005. L’embellie n’est donc pas encore prévue dans la perspective de 2015, à moins que le dispositif mis en place par le gouvernement pour stimuler l’achat dans l’ancien, ne puisse un peu pousser vers une reprise du marché, avec le nouveau prêt à taux zéro pour les ménages à revenus modestes.