Le marché des résidences secondaires en France
Avec près de 3 millions de résidences secondaires, la France détient un vrai record européen. Et cette passion pour les maisons secondaires ne date pas d’hier. Déjà, sous l’ancien régime monarchique, les nobles provinciaux avaient un pied à terre à Paris – sous forme le plus souvent d’hôtel particulier – leur permettant de séjourner dans la capitale. Plus près de nous, il y a quarante ans, la France comptait près de 1,7 million de maisons secondaires. Le développement considérable des transports publics (TGV) et des autoroutes n’a fait qu’amplifier le phénomène, au point d’arriver au chiffre record que nous connaissons aujourd’hui. Localisées aussi bien sur le littoral qu’à la campagne, les résidences secondaires sont devenues des biens coûteux au fil des années, représentant en définitive pour leurs propriétaires plus d’inconvénients que d’avantages.
La dégringolade des prix de vente des résidences secondaires
En 2015, le marché immobilier en France est bloqué. Le coup d’arrêt de la progression du net vendeur moyen d’un bien immobilier, qui n’avait cessé de grimper à partir de la seconde moitié des années 90, date de 2008. La cause, tout le monde la connait : la crise financière puis économique qui a suivi. Depuis 7 ans maintenant, le prix net vendeur des biens immobiliers situés en France – les maisons de campagne comme les biens des grandes villes – baisse inexorablement. A la fin de l’année dernière, d’après un sondage officiel, 10% des propriétaires de maisons secondaires déclaraient vouloir se séparer de leur bien : c’est bien un signe qui ne trompe pas. Une offre pléthorique et des acquéreurs frileux, il n’en faut pas moins pour gripper un marché et tirer les prix net vendeur vers le bas.
En 2015, quelle stratégie adopter pour un propriétaire de maison secondaire?
En diminuant de plus de 20% en moyenne depuis une petite décennie, les prix net vendeur des maisons secondaires à la campagne connaissent donc la même pente descendante que l’ensemble des biens immobiliers en France excepté les biens de luxe. Côté mer et littoral, l’érosion, si elle est moins marquée (baisse en moyenne de 10% des prix de vente constatée dans les stations balnéaires) continue doucement mais sûrement. Une situation donc plus que favorable pour les acheteurs qui possèdent en ce début d’année 2015 toutes les cartes en main pour réaliser de très bonnes affaires. En revanche, pour les propriétaires concernés, à moins qu’ils n’aient besoin de capital urgemment, il est plus que recommandé d’attendre avant de vendre. Les mesures gouvernementales en faveur de l’immobilier annoncées à la dernière rentrée, en septembre 2014, ont pour objectif de redonner de la vigueur à un marché immobilier qui recule depuis quelques années. Les propriétaires de maisons secondaires comme ceux des habitations urbaines guettent avec impatience les signes d’une reprise tant espérée par l’ensemble de la filière.