Le marché immobilier est en pleine transformation. Face à la stagnation, les vendeurs de biens immobiliers sont obligés de brader leurs biens si ceux-ci possèdent un facteur dévalorisant (mal situés, avec travaux, dans des quartiers sensibles, isolation à refaire,…). Les petites surfaces en revanche et les appartements anciens à rénover trouvent un regain d’intérêt auprès d’une clientèle jeune, primo-accédants, auxquels les travaux de bricolage ne font pas peur. Quelles sont aujourd’hui les priorités de ces jeunes ménages ?
Le prix avant tout
Les jeunes ménages d’aujourd’hui achètent des petites surfaces qu’ils vont aménager à leur goût et avec des astuces qui permettent un gain de place. Pour ne pas mettre en difficulté leur budget, ils vont privilégier les biens au meilleur prix, entamant des négociations sur des produits qui ont stagné en vitrine depuis plusieurs mois. Ces primo-accédants sont à l’affût d’une bonne affaire parfois pendant plusieurs années et surveillent attentivement l’évolution à la baisse des prix du marché. Ils connaissent parfaitement leurs possibilités d’endettement et leurs besoins (agrandissement de leur famille, changements de régions, projets professionnels…). Appartement ou maison, c’est tout d’abord le prix qui va motiver l’acquisition, mais également la situation par rapport à l’environnement pour la scolarisation de leurs enfants.
Les jeunes bricoleurs
Les femmes bricolent aujourd’hui comme leurs compagnons. Cela ouvre des possibilités, des rêves, qui seraient inaccessibles s’il devaient faire appel à des corps de métiers du bâtiment pour rénover leur habitation. Ils vont pouvoir acquérir des surfaces un peu plus grandes et n’ont pas peur de s’engager dans des rénovations qui peuvent paraître lourdes comme des toitures en mauvais état ou une plomberie à refaire. Les jeunes ménages n’ont peur de rien. Même une situation pénalisante (chômage, travail à temps partiel,…) peut tourner en avantage : l’un des conjoints dans une telle situation aura plus de disponibilités pour les travaux. Le calcul est vite fait, travailler dans sa propre maison est un investissement non négligeable. Le rêve d’une longère dans le centre de la Bretagne à moins de 100 000 € est aujourd’hui accessible, de même qu’un appartement ou une maison de village de 80 m² à rénover, pour le même prix, dans l’arrière pays provençal.
Les préférences des jeunes ménages
S’ils en ont la possibilité, les jeunes ménages préféreront une petite maison implantée sur un bout de terrain pour le plaisir de leurs enfants, à défaut une petite cour ou une terrasse sera bienvenue. Une cuisine américaine ouverte sur le séjour avec cheminée pour les économies de chauffage et l’ambiance, deux chambres minimum, représentent la priorité de la plupart des primo-accédants. Mais à défaut d’une maison avec jardin, les appartements de 50 m², petites surfaces avec ou sans balcon trouvent actuellement preneurs auprès de cette catégorie de jeunes ménages dont le pouvoir d’achat s’aligne avec la baisse des prix constatés. Devenir propriétaire reste le rêve d’une grande majorité de la population et investir dans la pierre est une sécurité, une garantie sur le pouvoir d’achat, face au montant élevé des loyers, même si la tendance actuelle est à la baisse.