A l’heure où les notaires vont rendre leur copie pour l’estimation du marché immobilier en Ile-de-France à la fin du mois de janvier, voici déjà le résultat des études réalisées sur la base des promesses de vente enregistrées en ce premier mois de l’année.
En novembre, les professionnels de l’immobilier annonçaient que le prix du m2 moyen en capitale, passerait sous la barre de 8000 € pour ce mois de janvier ? Qu’en est il réellement ?
une chute aux alentours de 5.4 % par rapport à 2012
En 2012 le prix au m2 avait atteint 8 440 € dans la capitale, aujourd’hui la prévision est de 7 980 € au m2, ce qui veut dire une décrue de 5.4% par rapport à l’année 2012 qui représentait un pic. Toujours d’après les promesses de vente signées dans le dernier trimestre de l’année 2014, d’autres professionnels annoncent même un reflux un peu plus important, aux alentours de 7863 € de moyenne.
Cela fait trois ans que le marché parisien souffre de la crise, annonçant dès l’année 2011 un essoufflement suite à un désistement marqué des acheteurs. La tendance risque d’être encore au reflux en 2015, le miracle en matière immobilière étant plutôt rare. En 2010 pour six personnes qui cherchaient un bien, il n’y en avait qu’un seul à vendre… ce qui explique la percée vers la hausse de l’immobilier parisien. Aujourd’hui le rapport s’équilibre entre vendeurs et acquéreurs.
Les primo-accédants y trouvent leur compte
Les prix ayant tendance à baisser intra-muros par rapport à la ceinture extérieure, ce sont souvent des petites surfaces qui sont impactées, faisant réagir positivement des jeunes ménages qui peuvent s’offrir ce qui était hors de leur portée il y a trois ans. Les observateurs immobiliers se réjouissent de ce phénomène qui pourrait aider à soutenir le marché parisien, qui aurait tendance à « se ressaisir en volume » à défaut de remonter dans les prix. Ces petites surfaces abordables ne laissent cependant pas ignorer que des appartements plus cossus ne trouvent pas preneurs, ceux-là même qui étaient le plus souvent convoités par une clientèle étrangère comme les russes et les chinois. L’ensemble du marché français est dans la stagnation et la capitale n’y fait pas défaut.
Paris d’Est en Ouest
D’autres observations viennent affiner la tendance du marché parisien par rapport à 2011
– Dans le seizième arrondissement : baisse de -14 %
– Dans le septième arrondissement : baisse de – 13 %
– Dans le dixième arrondissement : baisse de – 4.1 %
On remarque que ce sont les endroits autrefois les plus côtés qui accusent une baisse la plus sensible, alors que les quartiers et arrondissements où un effort est fait dans la rénovation de l’urbanisation se portent mieux que les autres.
Paris et la Province
Les écarts de prix entre Paris et la Province ont tendance à se niveler par rapport aux trois années précédentes, mais la baisse de prix est également effective dans les villes de province. Par exemple à Marseille où le reflux des prix a atteint les – 12.8 % où l’effet de crise est peut-être également mêlé à la criminalité largement médiatisée. Les villes de Province sont inégales devant le reflux des prix immobiliers.