L’évolution des prix au cours du siècle
Le dernier quart de ce siècle a été marqué par une envolée du prix de l’immobilier dans la majorité des pays. Les prix des maisons et appartements ont augmenté, lentement d’abord, entre 1997 et 2001. Cette croissance s’est fortement accélérée durant les années suivantes pour ralentir en 2007 et donner lieu à une légère baisse des prix. La baisse générale des prix et de l’activité immobilière a été très marquée en 2008. En 2010, les prix augmentent à nouveau, surtout dans des grandes villes telles que Paris. Ils atteignent un niveau anormal et l’endettement des ménages s’accroît. Dans les années suivantes, des corrections ont lieu, engendrant un effondrement du prix de l’immobilier, plus marqué dans certaines régions de France que d’autres.
La tendance actuelle en France
Contrairement à certains de ses voisins, la France n’a pas vu d’effondrement important du prix de l’immobilier. Entre le premier et le second trimestre 2014, le prix de la pierre est resté stable. Au total, il recule d’environ 0,4 % sur une année pour les maisons. Pour les autres types de bien, la baisse est un peu plus importante puisqu’elle atteint 1,7%. Cette baisse concerne l’ensemble du territoire français, hormis trois villes : Bordeaux, Angers et Lyon. C’est Bordeaux qui affiche la plus grande hausse des prix avec une augmentation de 6%. Angers et Lyon se retrouvent loin derrière avec respectivement 0,3% et 0,2%. D’autres villes sont au contraire sujettes à un net repli. C’est le cas au Havre, avec une baisse de 9,6%, ainsi qu’à Montpellier (-5,6%).
En France, le prix d’un logement au mètre carré reste très dépendant du département. S’il dépasse les 4000 euros dans des régions telles que l’Île-de-France, les Hauts-de-Seine ou Paris, il reste sous la barre des 1300 euros dans d’autres régions (Allier, Aveyron, Vosges). L’importance de la demande permet également aux prix de ne pas s’effondrer. Ainsi, à Paris, où la demande est importante, le prix au mètre carré était de 8177 euros en décembre 2014.
Et pour le futur ?
Grâce aux taux d’intérêt très bas, l’agence de notation Standard & Poor’s prévoit même une hausse du prix de l’immobilier de 1% en 2015 et de 2% en 2016. Les notaires ne prévoient quant à eux pas de hausse de prix. Au contraire, ils estiment que celui-ci pourrait encore baisser, à concurrence de 2%. Ces données sont basées sur des statistiques concernant l’évolution du marché immobilier, établies chaque année par les notaires. Ces derniers prédisent actuellement une baisse continue tant que la croissance des revenus sera faible. Ils estiment également que si des hausses sont possibles, elles seront seulement sporadiques et limitées. Les études notariales sont donc beaucoup plus pessimistes que les agences de notation concernant l’évolution de l’immobilier au cours des six prochains mois.